Lorsque je suis revenue de mon voyage en solo, cela a été compliqué émotionnellement. Ce voyage m'a permis de prendre conscience de plusieurs choses, et je crois finalement de tourner certaines pages définitivement. J'avais un sentiment de gâchis avec le papa de mon fils, et d'illusion avec mon 1er amour. Un sentiment que plusieurs choses tournaient en rond, et cette phrase que m'a dit ma psy :
"En fait vous n'êtes pas capable de vous positionner. Vous laissez les autres décider pour vous sous prétexte du "destin" car vous n'assumez pas vos choix." Ça avait été dur à entendre, mais j'ai du me rendre à l'évidence qu'il y avait du vrai. j'avais peur de prendre de mauvaises décisions, de faire des mauvais choix, alors je ne décidais plus. Je revenais, mais je fuyais aussitôt, un jour oui et un jour non.
Et puis un beau jour... Un déclic. Je croisais de plus en plus régulièrement mon 1er amour, et même si cela me faisait quelque chose à chaque fois, ce jour-là allait être différent.
Un soir alors que j'allais chercher mon fils à l'école, je l'ai croisé récupérer le sien. Il m'a salué d'une façon qu'il n'avait jamais fait. Très froid, très distant. Il n'a pas lancé de conversation et a même eu une attitude fuyante. Il s'est empressé de partir avec son fils, sans se retourner.
Ce jour-là, ça a finalement été le déclic dont j'avais besoin pour avancer. Je me suis rendue compte que je me faisais des films complètement, et qu'il se pouvait (et c'était fort probable) qu'il était très heureux dans sa vie. Son mariage, ses enfants, sa routine, tout lui convenait. Malgré mes lamentables tentatives de reprise de contact, je voyais qu'il ne le souhaitait pas de son côté.
Avec le recul, je me rends compte que je me suis accrochée au souvenir que j'avais de lui, car notre amour à l'époque était pur et sincère. J'avais besoin de me rattacher à ce souvenir qui me rassurait, après les histoires difficiles vécues ensuite.
J'ai alors fini par tourner la page de cette histoire, cette croyance et cette idée. J'ai pris de l'élan, et j'ai continué ma route, comme je le faisais depuis plusieurs mois maintenant, bien à ma place, dans ma tête et dans ma vie. Je me rendais compte que cette vie solitaire me convenait vraiment. J'avais un super boulot, un petit garçon adorable et drôle, en très bonne santé, et les moments que j'avais en solo me permettait de me reposer et prendre le temps de vivre. J'avais trouvé mon équilibre et me sentais heureuse.
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