Je vous ai laissé il y a quelques semaines avec la fin d'une histoire impossible. Suite à cette pseudo-rupture, j'ai pris du temps pour moi, pour comprendre ce qui était important à mes yeux. Revoir mes priorités et surtout ce à quoi j'aspirais dans ma vie sentimentale. Exit les hommes en couple et fini de tomber amoureuse du premier mec gentil que je croise. Je suis une éternelle amoureuse de l'amour comme on dit, et j'ai tendance à très vite m'enflammer dès que je rencontre quelqu'un. Mais j'adore les débuts. Et donc naturellement au bout de quelques mois, je me décide à me ré-inscrire sur les applis de rencontre. 

Avec un vrai profil. Je choisis de ne pas tricher car je ne veux pas perdre de temps. Je ne mets donc pas les plus jolies photos, mais celles qui me ressemblent le plus, et j'indique mes centres d'intérêts avec des émojis.

Je reconnais que je ne glisse que très peu les profils sur la droite. Je reste exigeante et si je sens que ça ne marchera pas, je ne veux pas prendre le temps d'essayer quand même. Jusqu'à ce que je tombe sur un profil qui m'interpelle. Un trentenaire-presque-quarantenaire, blond avec un look de surfeur, les yeux bleus, le teint hâlé, un physique avantageux. Je regarde sa description et plusieurs émojis sont communs. Sa musique préférée me parle, c'est décidé, je swipe à droite. 

Et je n'ai pas regretté ! 

Nous commençons à discuter et le feeling passe bien. On arrive à échanger naturellement. Il est intermédiaire viticole entre les domaines et les restaurants et caves. Il s'y connaît donc très bien dans ce domaine, et ça me plait. Il est célibataire depuis quelques années, et a un petit garçon de 6 ans. Il a sa maison, près de la plage et un camion aménagé. C'est une personne simple, avec les mêmes goûts musicaux, la même vision de la vie, les mêmes envies. Sur le papier il coche toutes mes cases.

On finit par s'appeler, un soir. Je découvre alors une voix suave et très sensuelle. Il me dit que ma voix lui plait aussi. On passe alors de longues heures au téléphone, pendant quelques jours. On sent tous les deux que quelque chose se passe et tout semble coller parfaitement. On décide alors de se rencontrer en réel avant que ça n'aille plus loin, et que l'on soit déçus si jamais ça ne matchait pas plus tard.

J'ai beaucoup d'attentes et beaucoup d'espoirs avec lui, car il avait vraiment tout pour me plaire et je sentais qu'il pouvait être ma prochaine belle histoire. On se donne rendez-vous sur la plage, en fin d'après-midi. Je suis comme une adolescente avant d'y aller : je ne sais pas quoi me mettre, je veux lui plaire, j'ai peur d'être déçue ou de le recevoir, j'écris à ma soeur pour lui demander son avis sur ma tenue, le stress monte, la tension avec, et surtout, l'adrénaline.


Lorsque j'arrive sur le lieu de notre rendez-vous, j'ai du mal à cacher ma déception. Il s'avère que ses photos étaient prises sous un autre angle. Il est bien plus petit et moins "sculpté" qu'il avait l'air. Je suis face à un homme qui fait difficilement ma taille, très fin et sec, avec un style "bobo" et pas mal de manières. Ce qui n'est pas mon genre (à ce moment-là). Je suis vraiment déçue mais je ne veux pas m'arrêter à ça. Nous passons alors plusieurs heures tous les deux. De son côté il est très content et me répète qu'il n'est pas déçu. Pendant que je me demande si je suis prête à passer outre tout ce qui ne me plait pas. Au fil de nos échanges il décide de m'embrasser. Rien ne se passe. C'est creux. Aucun papillon, aucune émotion. Aïe.

On poursuit la soirée chez lui puisqu'il m'avait dit la veille qu'il avait préparé à manger (oui il cuisine aussi !), au cas où. Je me sens gênée de mettre un terme à notre rendez-vous, sachant ça. Donc j'accepte de le suivre, avec toujours l'espoir que le déclic arrive et que j'apprenne à l'apprécier. 

Aujourd'hui cette soirée reste magique à mes yeux. Je ne sais pas si j'étais dans un spectacle burlesque ou un vrai jeu de séduction, en tout cas je n'étais pas le bon public !

De par son métier, il commence à m'offrir un verre de vin, que j'accepte curieuse. Je me pose la question encore actuellement : m'a-t-il sorti un excellent cru comme il me l'a dit, ou une piquette pour voir si je voyais la différence ? Je ne le sais pas. Mais je n'ai pas du tout aimé ce vin ! Et j'ai du me retenir de rire lorsqu'il l'a gouté, à la manière d'un sommelier qui aspire bruyamment, le brasse dans sa bouche, l'avale et ne manque pas son petit "aaaah" une fois dégusté #NenFaisPasTropJohnny. Un grand moment.


Nous passons ensuite tout un moment à écouter nos playlists respectives, je fais de très belles découvertes musicales (qui sont toujours dans mes playlists maintenant). Je décide de vivre le moment, et même si je n'ai pas l'étincelle, c'est une expérience que je n'ai jamais vécue. Il m'invite à poursuivre dans sa chambre à coucher. Comme j'ai bien trop bu (pas bon, mais quand même...), je ne peux pas reprendre ma voiture. J'accepte. Le moment qui a suivi a été le second grand moment de la soirée, et même si j'en ris encore aujourd'hui, je vous passerai les détails. J'ai découvert ce soir-là que l'homme peut se transformer en phacochère-avant-même-que-j'ai-le-temps-de-comprendre-que-c'est-fini. MA-GI-QUE !

Au petit matin, je rentre chez moi. Je me rends à l'évidence, la déception est vraiment grande, mais ça ne sera pas lui. Je prends mon pseudo-courage pour lui envoyer un message. Je lui explique qu'il m'a manqué un peu de carrure malheureusement, et que je n'étais pas prête à m'en passer. Il est déçu mais comprend. 

Nous en sommes ainsi restés là lui et moi.


Crédit photo : Pexels

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